Historique


Histoire et identité de TransCrit

Anciennement connue sous le nom de Transferts critiques et dynamique des savoirs, cette équipe d’accueil (EA 1569) est devenue l’unité de recherche (UR) Transferts critiques anglophones (TransCrit) en 2016. Ce changement de nom visait à mieux faire apparaître le domaine anglophone, tout en réaffirmant sa vocation inter- et pluridisciplinaire.

Au départ, l’EA rassemblait sept groupes de recherche qui poursuivaient des programmes scientifiques autonomes, mais que réunissait un commun intérêt pour la dimension théorique et épistémologique des recherches critiques menées dans le champ de la littérature ou de l’histoire des pays anglophones, de la linguistique anglaise et de la traduction.

Une restructuration de l’équipe en axes de recherche ainsi qu’un renouvellement important de ses membres suite, notamment, à plusieurs départs à la retraite ont conduit à une structuration à la fois plus resserrée et plus flexible. L’équipe se compose désormais de trois axes ; des collaborations et circulations croissantes entre les axes sont favorisées.

Présentation des anciens axes de recherche (jusqu’en 2019)

Textualités contemporaines et numériques

L’axe « Textualités contemporaines et numériques » accueille la recherche en littératures anglophones des XXe et XXIe siècles. Par « littératures », on entend aussi bien la fiction que la poésie, le théâtre, les œuvres relevant de la performance, les textes imprimés et numériques, mais aussi les écritures transmédia qui s’associent avec les autres arts et toutes les formes de textualités qui réfléchissent sur l’inscription et sa matérialité. Le questionnement sur la littérature et la textualité est aussi appelé à s’articuler avec les théories contemporaines (dans les domaines de l’art, de la littérature et de la philosophie) qui permettent de penser les développements, les transformations et les évolutions du littéraire aujourd’hui. Si les travaux de l’axe visent une démarche exploratoire consacrée aux productions les plus récentes à caractère expérimental et innovant, ils peuvent aussi inclure la confrontation critique et le questionnement mutuel avec les écritures littéraires plus traditionnelles, ainsi qu’une réflexion sur les généalogies du contemporain.

« Poétique de l’étranger »

Poétique de l’étranger mène, en dialogue avec les spécialistes d’autres littératures europhones du monde et depuis la question du littéraire, une critique des savoirs sur le langage et sur la culture construits dans l’histoire des sciences humaines ; sur les rapports entre les langues et entre les cultures. Son axe de travail est la poétique de l’étranger et son orientation est à la fois théorique et critique.

« Imaginer les communautés »

L’axe « Imaginer les communautés » étudie les rapports entre les perceptions identitaires —qu’elles soient politiques, sociales ou religieuses, transnationales, nationales ou locales, du XVIe siècle à nos jours— et les communautés qui à la fois les produisent et sont constituées par elles. L’accent est mis sur la prise en compte de la puissance génératrice de l’imagination pour définir et façonner des communautés dont la réalité relève simultanément de sociabilités concrètes et d’un imaginaire spécifique. En outre, dans le monde contemporain, la médiatisation croissante du réel modifie la manière dont sont constituées puis soudées les communautés, selon des modalités qu’il est primordial d’étudier.

« Linguistique Empirique : Cognition, Société et Langage »

Cet axe est dédié à la recherche empirique en phonétique - prosodie, morphologie – syntaxe, sémantique – pragmatique et didactique – acquisition. Ses travaux se consacrent aux méthodologies d’expérimentation, d’informatique et de corpus

« Penser la traduction »

Cette nouvelle composante de l’EA 1569 a été formalisée en 2013 mais correspond à une orientation de recherche construite sur les 5 à 6 dernières années au sein du Texte Étranger. La traduction et la traductologie sont un domaine de recherche actuellement très dynamique, et qui présente l’intérêt de travailler à la fois les questions de pratique et les questions théoriques. Notre recherche en traductologie s’accompagnera d’un important travail de traduction d’œuvres littéraires et théoriques.

« Anglais de spécialité »

Cet axe émergent reflète les dynamiques mises en place depuis plusieurs années et a vocation à fédérer les recherches en langue-culture de spécialité. Les journées d’études et colloques organisés jusqu’ici ont interrogé la langue de spécialité à ses frontières, pour développer une recherche interdisciplinaire à la croisée de plusieurs domaines. Ce fut le cas notamment du 37° colloque du GERAS, « Frontières narratives et poétiques en anglais de spécialité : enjeux scientifiques, didactiques et traductologiques », organisé à Paris 8 en mars 2016. Un des enjeux est de définir des points d’intersection entre l’anglais de spécialité et les autres langues de spécialité (portugais notamment), ainsi qu’avec la traductologie et les environnements informatiques pour l’apprentissage humain (EIAH). 

« Méthodes et Enjeux des Dispositifs Iconiques Anglophones (MEDIA) »

Cet axe a pour objet d’étudier et d’exploiter les transfert critiques entre les objets audiovisuels et les savoirs disciplinaires. Du film historique à l’adaptation littéraire, de la série politique à l’archive documentaire, de la cartographie à l’utilisation de dispositifs de surveillance dans le cadre de protocoles expérimentaux, notre manière d’étudier le monde anglophone croise, inclut ou recoupe les études visuelles. On peut quasiment y voir un point commun, sinon un point de convergence entre les disciplines traditionnelles de la recherche en études anglophones.

Il est essentiel de penser et de faire fructifier cet entrelacs, pour en tirer le meilleur parti dans le cadre de la recherche transdisciplinaire qui est celle de TransCrit. Cet axe accueillera donc les travaux des membres de l’équipe participant par ailleurs à d’autres axes, dans un but principal : mettre en évidence l’apport des études visuelles aux autres champs de recherche, réfléchir de manière systématique à la meilleure manière d’utiliser les méthodes d’analyse visuelle au sein d’autres champs de recherche disciplinaires, mais aussi évaluer et légitimer les résultats d’une telle approche croisée ou les diffuser au moyen d’une recherche-création.