Séminaire LAPS 2009-2010
Séminaire LAPS 2009-2010
Date | Intervenant(s) | Titre |
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16 avril 2010 | Kari Stunnel (SESYLIA, Paris 3) | « What is Estuary English ». |
19 mars 2010 | Elise Ryst (LAPS, Paris 8) | « Enregistrer, manipuler et transcrire les énoncés oraux avec Speech Analyzer » (atelier). |
5 mars 2010 | Anne Tortel (LPL, Aix) | « A propos de l’analyse du rythme des productions orales d’apprenants francophones en anglais langue étrangère ». |
19 février 2010 | Takeki Kamiyama (LPP, Paris 3) | « Apprentissage phonétique des voyelles du français langue étrangère chez des apprenants japonophones : voyelles arrondies fermées /u y/ et mi-fermée /ø/ ». |
Résumés
Elise Ryst (LAPS, Paris 8) « Enregistrer, manipuler et transcrire les énoncés oraux avec Speech Analyzer » (atelier).
Kari Stunnel (SESYLIA, Paris 3) "What is Estuary English".
Heralded as a possible future competitor for RP ‘Estuary English’ has been the subject of much media debate. Yet what exactly is Estuary English and who speaks it ?
This presentation explores the phenomenon of Estuary English (EE) through analysis of the speech of well known personalities such as Stephen Fry, Paul Merton and George Michael. The typical features of EE are identified and EE is positioned in relation to Cockney and R.P.
The second part of the presentation takes a socio-linguistic approach to the question asking who speaks EE and why.
Finally we ask whether all the hype is deserved. Is EE likely to replace RP ? Are northern accents going to be eradicated in favour of this southern usurper ? And perhaps most importantly should we in fact be teaching EE ?
Anne Tortel (LPL, Aix) « A propos de l’analyse du rythme des productions orales d’apprenants francophones en anglais langue étrangère ».
La thématique de l’évaluation de la production orale de locuteurs francophones est sans doute un domaine de recherche en plein essor. Mais, si ce champ d’étude suscite de plus en plus d’intérêt (Dodane & Konopczynski, (2001) pour le FLE, Minematsu et al., (1999), entre autres pour les apprenants japonais), peu d’études (Herry & Hirst, 2002 ; Poqulin, 2009) ont été menées concernant les francophones dont la L2 est l’anglais.
L’élaboration d’un système d’évaluation des traits prosodiques des francophones qui parlent anglais constitue la base de mes travaux de recherche, le but étant d’en dégager des paramètres acoustiques objectifs intégrables dans un logiciel de langue. L’analyse de facteurs rythmiques dans la production des francophones a donc un double objectif : (i) analyser l’influence du rythme de la langue maternelle (L1=français) sur la langue cible (L2=anglais), et d’autre part (ii) proposer des critères évaluatifs du rythme des productions des francophones, à partir de différents paramètres rythmiques proposés dans la littérature.
Cette recherche a mené à la constitution d’une base de données d’anglais L1/L2 nommée ANGLISH à partir de laquelle différentes combinaisons de paramètres rythmiques ont été testées (Ramus et al. (1999) ; Grabe & Low (2002) ; Wagner & Dellwo (2004)/ White & Mattys (2007)). Cette présentation sera l’occasion d’exposer les résultats obtenus et de montrer que ces paramètres permettent de distinguer l’anglais langue maternelle (L1) de l’anglais langue étrangère (L2) en révélant une tendance rythmique des productions des apprenants francophones distinguant trois catégories : (i) apprenants de niveau débutant (ii) apprenants de niveau ntermédiaire et (iii) anglophones.
Takeki Kamiyama (LPP, Paris 3) « Apprentissage phonétique des voyelles du français langue étrangère chez des apprenants japonophones : voyelles arrondies fermées /u y/ et mi-fermée /ø/ ».
Ce travail s’intéresse à l’application de la phonétique expérimentale (acoustique et perceptive) à la didactique de la prononciation des langues étrangères. Le propos est illustré par les difficultés d’apprentissage par des japonophones des voyelles du français ; les expériences portent spécifiquement sur les voyelles /u y ø/. Le but est d’élucider les difficultés que présentent ces phones selon que leur statut phonémique et leur réalisation phonétique diffèrent ou non entre la langue maternelle et la langue apprise.
Le /u/ français diffère phonétiquement de son équivalent phonémique, le /u/ japonais. L’étude confirme que le /u/ français, phonémiquement « identique » au /u/ japonais, est plus difficile que la voyelle « nouvelle » /y/, qui n’a pas d’équivalent ni phonémique ni phonétique en japonais. La production du /ø/, qui est « nouveau » phonémiquement mais proche du /u/ japonais au plan acoustique, semble présenter encore moins de difficulté.
La thèse apporte également une réflexion sur la didactique de la prononciation. L’analyse de manuels généralistes de français publiés au Japon suggère que les apprenants et les enseignants sont rarement conscients de la différence de difficultés des /u y ø/. Quelques méthodes d’enseignement de la prononciation (certaines traditionnelles, d’autres innovantes) sont proposées, dans l’idée de favoriser la conscientisation de ces difficultés.
Le but de cette thèse est une contribution à l’éclaircissement des processus d’apprentissage de la prononciation des langues étrangères, et à l’amélioration de son apprentissage et de son enseignement.