Séminaire LAPS 2013-2014


Séminaire LAPS 2013-2014

DateIntervenant(s)Titre
28 novembre 2013 Sophie Herment (LPLUniversité d’Aix-Marseille) « L’interface syntaxe/prosodie : réinterprétation en discours et approche discursive de la prosodie »
6 décembre 2013 Maarten Lemmens (STLUniversité Lille 3) « Analyse sémantique et typologique des verbes de position : perspectives lexicales, constructionelles, discursives et gestuelles »
7 mars 2014 Mathilde Pinson (SeSyLiA, Paris 3) « Non-factual clausal /like/. A likely origin »
14 mars 2014 Erwan Pépiot (LAPS, Paris 8) « Voix de femmes, voix d’hommes : différences acoustiques, identification du genre par la voix et implications psycholinguistiques, chez les locuteurs anglophones et francophones / Female and male voices : Acoustic differences, gender identification from speech and psycholinguistic implications in English and French speakers »
4 avril 2014 Agnès Celle (CLILLAC-ARP, Paris Diderot – Paris 7) « Médiativité et mirativité – tentative de conceptualisation »
23 mai 2014 Machteld Meulleman (CIRLEP, Université de Reims Champagne-Ardenne) et Katia Paykin (STLUniversité Lille 3) « La météorologie : un monde linguistique à part ? Étude comparée à partir de l’anglais, du français, du néerlandais et du russe »
 
 

Résumés

 

-  Sophie HERMENT, LPL, Université d’Aix-Marseille : L’interface syntaxe/prosodie : réinterprétation en discours et approche discursive de la prosodie

 

L’analyse en discours de la prosodie de plusieurs structures syntaxiques non canoniques prises dans des corpus d’anglais oral spontané permet de remettre en cause la grammaire de l’écrit et de proposer quelques pistes de réinterprétation en discours. Les clivées, les extrapositions, les dislocations à droite de GN et l’insertion de l’auxiliaire do en contexte affirmatif sont étudiés. L’analyse prosodique est basée, suivant la tradition britannique, sur le découpage en unités intonatives, la place du noyau et les mouvements mélodiques nucléaires. Le contexte et la structure informationnelle sont également pris en compte. Les résultats montrent que l’on peut dégager des fonctions pragmatiques de la prosodie en discours et vont donc dans le sens d’une approche discursive de la prosodie.

 
 

retour

 
 

-  Maarten LEMMENS, STL, Université Lille 3 : Analyse sémantique et typologique des verbes de position : perspectives lexicales, constructionnelles, discursives et gestuelles

 

This lecture will first present my cognitive, lexical-semantic analysis of posture verbs in Dutch (Lemmens 2002), with cross-references to other languages. This analysis reveals the semantic motivations that underlie the different uses of the posture verbs, including the idiomatic uses. We will show how the notion of image schemata are important to account for these uses, allowing different conceptualisations of one and the same reality. We will also briefly consider the placement verbs, which follow the same logic.

In a second part we will present our on-going contrastive research on static locative relationships as expressed (mainly) by verbs in English, French, and Dutch (both applied to L1 and to L2), against the background of Talmy’s (2000) typological distinction between Satellite- and Verb-framed languages. The data analysed is drawn from video-taped picture descriptions where subjects were asked to talk about the location of certain entities on these pictures. The typological differences show to have considerable consequences for the attention that speakers attribute to manner of location as well as how and where this is expressed. We will consider differences at different levels, showing how lexical and syntactic choice interact and suggest an interrelation with discourse strategies and information structure as well. We will also consider the use of co-verbal gesture. Exploratory analysis suggests that the gestures do differ across the languages, especially in shape, and that they often encode either the causation or directional information that, however, remains unexpressed in the verbal productions.

 

retour

 
 

-  Mathilde PINSON, SeSyLiA, Université Paris 3 : Non-factual clausal /like/. A likely origin

 

Non-factual clausal like is highly compatible with evidential verbs, superseding as if/as though in this regard. Contrary to the general assumption that non-factual clausal like derives from the preposition like, I propose a hypothesis as to its origin that more eloquently explains why it is so frequently used in connection with evidential verbs.

 

retour

 
 

-  Erwan PÉPIOT, LAPS, Université Paris 8 : Voix de femmes, voix d’hommes : différences acoustiques, identification du genre par la voix et implications psycholinguistiques, chez les locuteurs anglophones et francophones / Female and male voices : Acoustic differences, gender identification from speech and psycholinguistic implications in English and French speakers

 

Le travail de recherche présenté ici traite des aspects phonétiques et psycholinguistiques des différences acoustiques inter-genres. Je présenterai tout d’abord une analyse acoustique de mots produits par des locuteurs anglophones du nord-est des Etats-Unis et des francophones parisiens. Des différences inter-genres significatives ont été observées dans les deux langues sur plusieurs paramètres. D’importantes variations inter-langues ont également été constatées. Les enregistrements analysés ont été utilisés dans le cadre d’une expérience d’identification du genre par la voix, menée conjointement sur des auditeurs francophones et anglophones américains. Il apparaît que les paramètres acoustiques n’ont pas influencé de la même manière les auditeurs des deux langues. Une dernière partie sera dédiée à une expérience de détection de mots, dont les résultats suggèrent que les voix de femmes et d’hommes sont traitées par l’auditeur à vitesse équivalente. En conclusion, ces résultats indiquent que les différences acoustiques inter-genres tout comme le processus d’identification du genre par la voix sont dépendants de la langue et donc construits socialement.

 

This research deals with phonetic and psycholinguistic aspects of cross-gender differences. I will first present an acoustic analysis of words produced by Northeastern American English and Parisian French speakers. Significant cross-gender differences were obtained for several parameters. Moreover, cross-language variations were observed. The same recordings were used in a gender identification from speech experiment, jointly conducted on Parisian French and American English listeners. It was found that American English and French listeners did not use the same strategies. A last part will be dedicated to a word spotting experiment. Results suggest that female and male voices are processed equally fast. To conclude, it appears that cross-gender acoustic differences and listeners’ strategies in gender identification from speech are language dependent and therefore socially constructed.

 

retour

 
 

-  Agnès CELLE, CLILLAC-ARP, Université Paris Diderot – Paris 7 : Médiativité et mirativité – tentative de conceptualisation

 

Dans cette communication, nous nous proposons d’interroger le concept de mirativité ainsi que ses ramifications à la modalité et à la médiativité. Le point de départ sera fourni par les travaux de différents typologues (DeLancey, Lazard, Hill, Zeisler en particulier) dont les positions divergent à la fois quant à l’analyse des données langagières et quant au statut de la mirativité. Dans un deuxième temps, nous mettrons en question l’applicabilité de ce concept au système de la langue anglaise. Nous examinerons plusieurs phénomènes relatifs au domaine verbal et à la structure de l’énoncé que nous proposerons plutôt d’analyser en termes de non-canonicité.

 

retour

 
 

-  Machteld MEULLEMAN, CIRLEP, Université de Reims, Katia PAYKIN, STL, Université Charles de Gaulle - Lille 3, : La météorologie : un monde linguistique à part ? Étude comparée à partir de l’anglais, du français, du néerlandais et du russe

 

L’encodage linguistique des phénomènes météorologiques a toujours été analysé ou bien à la marge des grandes théories (cf. Talmy, Langacker) ou bien comme un répertoire de structures disparates curieuses sans logique apparente (cf. Ruwet, Eriksen et al.). Dans notre présentation, sur la base d’une analyse comparée de quatre langues, le français, l’anglais, le néerlandais et le russe, nous allons défendre l’idée que le domaine météorologique constitue un champ d’étude à part par certaines de ces particularités sémantico-syntaxiques et que la grande variété de structures observée sur le plan intra- et interlinguistique ne peut s’expliquer de façon convaincante par la postulation d’un rapport iconique entre perception et forme d’encodage, mais qu’elle suit tout de même une certaine logique décelable à l’intérieur de chaque système linguistique donné.

 

Mots clés : verbes existentiels, constructions thétiques, iconicité, conception, logique, français, néerlandais, russe.

 

retour